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Bigbug sur Netflix : on mate ou on zappe ?

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bigbug netflix

Disponible depuis le 11 Février sur la plateforme Netflix, Bigbug signe le retour de Jean-Pierre Jeunet. Réalisateur du fabuleux destin d’Amélie Poulain ou encore Alien, il a marqué de son empreinte le cinéma français. Mais ce film de science fiction marque-t-il vraiment le retour tant attendu du cinéaste ?

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Bigbug : le synopsis

Nous sommes dans le futur en 2045, un monde dans lequel les humains ont développé une intelligence artificielle devenue indispensable pour eux. Que ce soit pour ouvrir une porte, servir le déjeuner ou nettoyer la maison, tout est entre les mains de robots. Alors qu’Alice (Elsa Zylberstein) reçoit des amis chez elle ainsi que son ex-mari et sa nouvelle compagne, voilà qu’à l’extérieur une révolte de robots fait rage. Les Yonyx, prennent le pouvoir sur les humains. La petite bande d’humains se retrouve alors enfermée chez Alice. Ils sont dans l’impossibilité de sortir car la maison est contrôlée par les robots domestiques, qui sont persuadés et décidés à les protéger malgré eux !

Critique du film Bigbug

Alors que le synopsis de Bigbug était prometteur, tout comme l’affiche placardée dans tous les métros, cela ne prend pas.. On est plongé dans des scènes qui se veulent futuristes mais auxquelles on adhère absolument pas. D’une part les inventions du futur sont pour la plupart du déjà vues, et parfois d’une manière plus intelligente comme dans Black Mirror. Il y a quelques belles idées mais qui malheureusement sont mal exploitées.

big bug

Pourtant, on trouve bel et bien les touches et les détails propres à la science-fiction, avec le design des robots, l’architecture des bâtiments, les décors.. Jeunet cherche à créer un monde artificiel, plongé dans le surplus de technologie et n’y parvient que trop bien. Il y a un surplus de cette utilisation de technologie, qui la fait devenir superficielle.. Trop, c’est trop !

Alors que ce film se voulait satirique et dénonciateur de l’addiction aux nouvelles technologies, de l’extension de la domotique, on est plutôt content de voir le sort et les problèmes que doivent affronter le petit groupe. En un mot, on les déteste. Dans Bigbug, on dénonce également les décisions gouvernementales, la situation sanitaire (pour le coup, c’est très actuelle), la dépendance technologie, les propos sont là mais encore une fois, rien de nouveau. Black Mirror, pour ne citer que lui, l’a déjà fait avant..

bigbug film Netflix

De plus, les personnages ne sont rien que des clichés, aucunement réalistes et on ne peut pas s’identifier, ou ne serait-ce y croire. Le jeu des acteurs n’aide pas car celui ci est exagéré, surjoué voir mal joué. On assiste alors à un spectacle gênant, loufoque qui met mal à l’aise. Pourtant, on retrouve des acteurs connus du cinéma français à l’image d’Isabelle Nanty, d’Elsa Zylberstein ou Stéphane De Groodt (Tout nous sourit). Si l’on devait retenir quelques acteurs, les moins critiques seraient Claude Perron et François Levantal qui interprètent les androïdes.. Peut être car ils ne sont justement pas humains !

Netflix big bug

Bigbug propose quelques situations cocasses qui peuvent faire sourire, ou quelques piques et dialogues bien trouvés mais malheureusement pas assez pour relever tous les moments d’inconfort.. On cherche la fin de ce calvaire qui s’étire, s’étire pendant 1h50. Il n’y a pas de vraies storylines et la conclusion, s’il y en a une, est sortie d’un chapeau et la fin des problèmes tirée par les cheveux. La fin nous laisse penser bien fort : « Tout ça pour ça ? »

Bigbug est une caricature grossière, qui laisse sceptique et provoque quelques (voir beaucoup) moments de gêne. On assiste à un enchainement de scènes, avec des transitions avec fond noir, et on a une seule envie : zapper !

Pour nous, Bigbug porte bien son nom !

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wankydays

"L'essentiel c'est de se tourner vers ce qui nous fait du bien". Une bonne série, un bon jeu de société ou un jeu vidéo, de la wifi et c'est parti !

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2 Comments

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    DoubleJ 2 mars 2022

    Je trouve la critique un peu forte, big bug est pas si désastreux que cela. Les transitions sur fond noir, OK, on a l’impression d’être dans une pièce de théâtre c’est pas finaud, la thématique autour du sexe, les trop nombreuses allusions aux coucheries et la scène de « sexe » (c’est français, il faut voir absolument une paire de nibarts et des fesses, même 3/4 dos) qui nous empêche de faire voir ce film aux plus jeunes, on s’en serait bien passé car le film reste rigolo. Après, cela reste une comédie, ça se laisse regarder du moment où on cherche à voir le film comme une comédie et non comme une critique sérieuse de la société, critique pas si mal traitée au final, la téléréalité (ou les émissions complètement cons en général), la dépendance absolue à la tech, les voitures « autonomes », la tirette d’ouverture d’urgence « à l’extérieur pour notre sécurité », le clonage, la fainéantise au point d’envoyer un robot chercher des lunettes qu’on à posé très certainement à 2m de soi, s’assoir à distance de la table et la faire venir vers soi au lieu de poser la chaise devant, ne même plus savoir se faire un oeuf à la coque jusqu’à pousser le vice d’automatiser de faire tomber la petite cuillère dedans avec un système automatique (même le robot le fait faire à un autre robot), tout faire faire par les robots, et même devoir dire aux « IA » de baisser leur niveau d’intelligence pour se mettre à niveau de l’humain qui lui parle (ça et son contraire dans une lecture plus en profondeur), la solitude malgré toute cette technologie,… Même la dématérialisation de la culture est traitée par le fait qu’on ne peut pas posséder de livres sans autorisation et que les livres ou les objets de « culture » sont interdits. On a l’impression de voir l’idéal de vie des hommes vue au travers des yeux des grosses sociétés de la tech, c’est pas si bête en y réfléchissant, car tous les thèmes sont crédibles voir existent déjà (domotique, drones de surveillance, robot aspirateurs, « IA », …). En fait, j’ai plutôt été surpris par ce film qui a aussi de très bon effets spéciaux pour un film français 😉 On se demande quel sera le prochain problème et que vont-ils trouver comme solution complètement idiote pour s’en sortir. Oui le jeu des acteurs est pas mirobolant, c’est surjoué, mais c’est tout à fait dans le ton du film et tout dans le film, que ce soit la mise en scène, les couleurs (qui à dit que c’était un pub Leclerc ?) , le jeu des acteurs, les pubs, les « clichés », relève ce ton décalé. Ce film ne plaira pas à tout le monde, certains aimeront, d’autres non, mais restons objectifs, de là à dire « à zapper », il ne faut pas exagérer. C’est pas le film de l’année mais il est plutôt surprenant pour un film français. Enfin, comparer systématiquement ce thème en disant qu’il a déjà été traité ailleurs (Black Mirror), ça reviendrait à dire qu’un fois un thème traité (de bonne ou de mauvaise manière, tout n’est pas nickel non plus dans Black Mirror), on ne peut plus le traiter dans un autre film ? Concernant la durée du film, la scène finale ou le robot cherche à tout détruire dans la maison et où les habitants se « camouflent » est longue… longue… ça n’en finit pas et oui, là, on aurait pu raccourcir. Pour le reste, ben la fin est la fin, faut pas s’attendre à une morale quelconque, chacun repart avec le compagnon de l’autre (ami de la morale, bonjour) et la famille est de nouveau réunie… tous reprennent leurs activités comme si de rien ne s’était passé, concluant le film sur une leçon non apprise par les protagonistes.

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      wankydays 2 mars 2022

      Tout n’est pas à jeter dans le film, je le souligne dans ma critique, il y a de bonnes choses mais à mon gout pas traité assez bien ou profondément pour que cela reste un film marquant. D’ou mon « on zappe ». Je ne garde pas un souvenir extra de ce film mais heureusement tous les avis sont différents et le votre était agréable à lire et pourra peut être encourager d’autres lecteurs à s’y plonger alors merci 🙂

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