Les 6 choses à savoir avant d’acheter votre TV UHD en 2020
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Les TV UHD sont désormais un formidable concentré de technologies au service d’une image riche de détails et de couleurs éclatantes. Mais en vous baladant dans les rayons TV, vous avez pu vous apercevoir de deux choses : un prix de vente pouvant varier du simple au triple et une pléthore de dénominations et de logos. Vous êtes un peu perdu et c’est normal. Je vous propose donc un petit guide d’achat pour vous permettre d’y voir plus clair.

1. Taille d’écran et distance de visionnage
A quelle distance dois-je me placer par rapport à ma télévision? C’est l’une des première question que l’on se pose lors d’un achat. A l’époque des tubes cathodiques, il fallait environ trois fois la diagonale de l’écran. La haute définition et plus encore l’Ultra HD sont venus bouleverser les codes établis. En effet, l’augmentation de la définition (le nombre total de pixels affichés) et de la résolution (le nombre de pixels par pouce) ont permis de réduire la distance entre vous et votre TV.
Pour une même diagonale, le nombre de pixels d’un écran a été multiplié par 24 entre la SD et la 4K UHD.
Positionné à trois mètres, la taille conseillée d’un téléviseur Full HD 1080p peut atteindre 46 pouces, soit 116 cm. Un modèle Ultra HD pourra, quant à lui, aller tutoyer les 85 pouces, soit plus de deux mètres! Autant dire que pour votre futur achat, vous ne serez pas limité dans le choix de la taille de votre télévision UHD mais plutôt par le prix de celle-ci.
2. Technologie d’affichage
Actuellement, deux technologies coexistent : Le LCD et l’OLED.
Le LCD
L’écran à cristaux liquides (ou LCD) est le plus répandu et le plus abordable. Il utilise une dalle rétroéclairée par des LED. Le type de rétroéclairage influencera directement la luminosité de votre téléviseur. Le Edge LED se compose de diodes LED installées sur les bords de la dalle LCD. Le direct LED (ou Full LED) recouvre entièrement la dalle de diodes. Il permet un rétroéclairage plus précis au détriment de l’épaisseur de la télévision. Certains modèles embarquent la technologie local dimming. Le rétroéclairage est alors géré par zones, plus ou moins nombreuses, qui s’allument en fonction des besoins de chaque scène. Il en résulte une image plus contrastée grâce à des noirs plus profonds. De plus, un meilleur contraste entraînera une meilleure colorimétrie.

Il existe aussi le QLED, développé principalement par Samsung. Ce procédé utilise une dalle LCD classique. La différence réside dans l’ajout de filtres appelés Quantum Dots. Ces « points quantiques » viennent s’intercaler entre les diodes LED et la dalle. Ils ont pour but d’améliorer les capacités du rétroéclairage permettant des pics de luminosité bien supérieurs au LCD classique. Les TV estampillés QLED affichent 100% des couleurs du standard DCI-P3, utilisé au cinéma. Il faudra cependant compter le double du prix par rapport à un téléviseur LCD standard pour profiter de ces avantages. Les constructeurs chinois Hisense et TCL proposent des modèles plus abordables que le géant coréen Samsung.
L’OLED
Cette technologie d’affichage s’affranchit du rétroéclairage grâce à l’utilisation de diodes électroluminescentes organiques. Elles ont la capacité de s’allumer ou de s’éteindre en fonction des besoins de chaque scène. Résultat : des noirs absolus, un contraste infini et le tout compris dans quelques centimètres (voire quelques millimètres) d’épaisseur. C’est actuellement la meilleure qualité d’image du marché mais pour un prix nettement plus élevé. N’espérez pas trouver un modèle sous la barre des 1000 euros. Si vous souhaitez malgré tout acquérir une télévision OLED, je vous conseille de patienter jusqu’à l’année prochaine. En effet, LG Display, le principal fabricant de dalles OLED au monde, vient d’ouvrir une seconde usine de production en Chine. Elle permettra d’augmenter les quantités produites et ainsi réduire les coûts. Les effets sur les prix de vente se ressentiront en 2021. De plus, l’arrivée de concurrents comme Huawei ou Xiaomi devrait venir confirmer cette tendance.

La technologie souffre néanmoins de quelques petits défauts, faible luminosité et marquage entre autres. Elle ravira cependant les cinéphiles et amoureux de belles images en utilisation « cinéma » (dans le noir ou avec peu de luminosité ambiante).
3. HDR, HDR10, Dolby Vision
Le HDR est une fonctionnalité que propose désormais la plupart des téléviseurs 4K. Le High Dynamic Range augmente la plage de luminosité de l’image. Les zones claires sont plus lumineuses et les noirs sont plus profonds. Cet ajout de nuances de luminosité permet de voir les détails dans les scènes sombres (films d’horreur par exemple) ou dans les scènes surexposées. Ce n’est pas tout, le HDR s’appuie également sur une plage de couleurs plus étendues, nommé Rec.2020. Le gain en terme de luminosité et surtout de couleurs justifie à lui seul le passage à un téléviseur Ultra HD compatible HDR.
Evolution du HDR, la norme HDR10 apporte son lot d’amélioration. Elle utilise 1024 teintes différentes par couleur (encodage 10 bit) au lieu des 256 habituelles (8 bits), permettant d’afficher plus d’un milliard de couleurs. En prime, la norme permet de transmettre des données de luminosité du film visionné à votre TV.

Le Dolby Vision et son concurrent le HDR10+ proposent, quant à eux, une gestion dynamique de la luminosité de votre vidéo. C’est-à-dire que celle-ci s’adapte au fur et à mesure des scènes du film. Cette méthode est celle qui permet d’être le plus fidèle, en terme de lumière et de couleurs, à la vision du réalisateur. A noter que le Dolby Vision permet d’obtenir encore plus de nuances de couleurs grâce à un encodage en 12 bits. Les appareils compatibles sont les platines Blu-ray 4k, la Playstation 4 Pro, les Xbox One S/X et quelques box TV (Apple TV 4K, Nvidia Shield, Mi Box S…). Les services de VOD compatibles sont Netflix, Amazon Prime Vidéo, Apple TV+ et Disney+ entre autres.
Dernière évolution en date : le Dolby Vision IQ qui utilise les capteurs de luminosité du téléviseur pour ajuster les paramètres HDR à l’ambiance lumineuse de votre pièce.
4. Films et séries en Ultra HD 4K
Acheter une télévision Ultra HD c’est bien, avoir des contenus adaptés à cette définition c’est mieux. Le meilleur dans ce domaine est le Blu-ray 4K. Il s’agit, à l’heure actuelle, du seul média permettant de délivrer une image en Ultra HD (3840×2160 px) et un son multi-canal non compressé (lossless) de type Dolby TrueHD par exemple. Mais pour en profiter, vous devrez également vous munir d’un lecteur adapté (environ 170 euros minimum), sans oublier les films (entre 20 et 30 euros). Vous pouvez aussi utiliser une console de jeux actuelle (PS4 Pro, Xbox One S/X) ou attendre la next gen (PS5 et Xbox Series X) qui pourra afficher des films mais aussi des jeux en définition Ultra HD 4K.
Le Blu-ray 4K offre la meilleure expérience audiovisuelle mais également la plus chère, à réserver aux cinéphiles.
Autre façon de consommer des programmes Ultra HD, c’est bien évidemment le streaming vidéo. Tous les principaux acteurs du secteur (Netflix, Prime Vidéo, Disney+, Youtube…) s’y sont mis. Via un abonnement mensuel de quelques euros, vous aurez accès à un large catalogue de films, séries ou documentaires. Néanmoins, la qualité d’image dépendra grandement de votre débit internet. Aucun souci si vous avez la fibre, mais oubliez la 4K sous la barre des 25 Mbit/s.

Concernant la TNT, peu de chaînes offrent des contenus. On peut citer TF1 4K, Canal+ 4K ou OCS Max pour le cinéma et beIN Sport ou RMC Sport pour les retransmissions sportives.
5. Le bon câble
Câbles vidéo
Le câble HDMI vous permettra de transmettre le flux vidéo et/ou audio à votre téléviseur. Mais celui-ci a évolué au fur et à mesure du temps (il existe depuis 2002 !). De nos jours, on retrouve principalement deux versions : 1.4 et 2.0. La première permettra d’afficher une définition Ultra HD 4K à 24 images par seconde et assurera la fonction ARC (permet d’envoyer le son de la télévision vers un ampli ou une barre de son via le câble HDMI). La deuxième augmente la fréquence à 60 images/s et supporte le HDR et la fonction CEC afin de contrôler plusieurs appareils reliés en HDMI avec une seule télécommande. Il existe désormais le 2.1 qui autorise un affichage 8K à 60 images/s ou 4K à 120 images/s ainsi que plusieurs fonctionnalités visant à optimiser l’expérience gaming. Il supporte aussi l’eARC, version évoluée de l’ARC, mais j’y reviendrai dans la section audio. Le HDMI 2.1 n’ayant encore que peu d’utilité, je vous conseille d’opter pour un câble HDMI 2.0 qui sera suffisant pour les usages du quotidien pendant quelques années encore.
Câbles audio
Pour la partie audio, je vous suggère un raccordement numérique de type coaxial, optique ou HDMI. Vous pourrez ainsi profiter d’un son stéréo ou multi-canal (Dolby Digital par exemple) en toute simplicité avec une barre de son ou un amplificateur home-cinéma. En revanche, si vous souhaitez profiter d’une expérience sonore dernier cri (Dolby TrueHD, DTS-X ou Dolby Atmos) vous n’aurez pas le choix. En effet, seul les HDMI 2.0 et 2.1 (via l’eARC par exemple) permettent de transmettre des flux audio multi-canaux non compressés. Attention, le retour audio ARC n’est pas compatible non plus. Mais là encore, seul les cinéphiles seront, je pense, intéressés par cette option. Pour une utilisation classique un bon câble optique sera suffisant.
6. Upscaling
Si vous ne regardez pas de contenus vidéos en Ultra HD, votre téléviseur devra combler les pixels manquants pour afficher une image qui remplisse la totalité de l’écran. Les modèles d’entrée de gamme se contenteront d’une simple mise à l’échelle là où les plus performants proposeront, en même temps, une amélioration de l’image. A l’aide de processeurs maisons dopés à l’intelligence artificielle, les fabricants promettent une image plus nette que celle d’origine. Dans les faits, vous aurez des résultats variables selon la source : bons avec un film en blu-ray, quasi-nuls avec un vieux DVD. Mais l’arrivée de télévisions 8K pousse les marques a développé d’autant plus cette technologie d’upscaling intelligent afin de justifier l’utilité de tels produits onéreux en l’absence de supports compatibles.
Conclusion
L’achat d’un téléviseur est principalement lié à votre budget. Malheureusement, plus celui-ci sera faible et plus vous devrez faire des concessions. Il s’agit alors de bien cibler vos attentes pour choisir le modèle le mieux adapté. La taille de l’écran impacte également le prix de vente. Par exemple, avec 700 euros vous aurez une télévision de 55 pouces de bonne facture alors qu’un modèle 65 pouces sera peut être moins performant ou avec moins d’options (HDR, Chromecast intégré, 4 ports HDMI…). Au niveau des marques, privilégiez des constructeurs réputés tels que Sony, Philips, Panasonic, LG ou Samsung. Vous pouvez également opter pour les chinois TCL ou Hisense qui ont habituellement un bon rapport qualité prix. Et n’oubliez pas, on n’achète pas une TV tous les jours alors faîtes vous plaisir !
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