[Review] The Good Doctor, une série médicale prometteuse
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Le 25 Septembre, une nouvelle série commençait sur la chaine américaine NBC : The Good Doctor. Elle est également disponible sur TF1 VOD 24h après sa diffusion. Retour sur les deux premiers épisodes de cette série médicale créée par David Shore (Dr House) !
Mais qui est donc The Good Doctor ?
» Atteint du syndrome d’Asperger, le jeune chirurgien Shaun Murphy rejoint le San Jose St. Bonaventure hopital à Boston. Isolé, il éprouve des difficultés à s’intégrer à l’équipe. Mais ce génie va mettre son don au service des patients, ce qui va susciter l’admiration de ses collègues, même les plus sceptiques. »
Alors, on en pense quoi ?
Le premier bon point de cette série est de traiter l’univers médical d’une façon différente de ce qu’on voit habituellement sur nos écrans. Tout comme pour Docteur House, le créateur David Shore met en avant un héros qui détonne au sein de l’hôpital et se distingue du reste du personnel hospitalier. Ici, le héros chirurgien est atteint d’autisme qui lui confère d’incroyables de dons dans son domaine. C’est une idée 100% originale pour changer des séries médicales classiques.
Un héros attachant
Le personnage principal, Shaun Murphy se présente vite comme un personnage très humain et attachant. On découvre la profondeur du personnage, ses traumatismes et son passé par le biais de flashbacks, bien dosés qui nous livrent les clés du personnages. Cependant, les scénaristes semblent avoir voulu à tout prix que l’on s’attache au personnage de Shaun, ce qui provoque quelques exagérations au niveau du scénario. Alors qu’il n’y aurait pas besoin de ça ! Le docteur Murphy de par son autisme ne veut/peut pas mentir et cela donne lieu à des situations comiques malgré sa situation. Il ne dispose d’aucun filtre ce qui assure un franc parler et une spontanéité toujours au rendez vous lors de ses interactions aussi bien avec les patients que les autres docteurs.
Une thématique complexe
Lors de son intégration dans l’hôpital, Shaun Murphy devra se confronter à plusieurs supérieurs qui pensent que chirurgien et autisme ne sont pas conciliables. Entre son supérieur direct qui ne l’accepte pas et le relègue à des missions absurdes dans l’hôpital et le directeur du département qui se sert de lui pour accéder à de plus hautes responsabilité, l’arrivée du Dr Murphy ne laisse pas de marbre. Heureusement; il peut compter sur le directeur de l’hôpital qui est l’une de ses connaissances pour le soutenir à son arrivée.
Cette série traite avec plus ou moins de subtilité le problème de l’intégration de personnes handicapées au sein de structures. Je pense qu’il peut y avoir quelques maladresses ici ou là concernant l’autisme et ses conséquences avec les interactions sociales. Cependant, le syndrome de Shaun est présenté comme « un trait de génie ». Il y a fort à parier qu’au court des épisodes, ses collègues l’aideront à surmonter (peut être trop facilement) ses problèmes sociaux. Or, dans la vie réelle, l’autisme est quelques chose de beaucoup plus lourd et complexe.
Malgré tout, on plonge dans les réflexions de ce génie grâce à des aides visuelles très explicites à l’écran, qui nous permettent de comprendre la situation médicale et le chemin de réflexion du héros.
En outre, dans cette série, son créateur, à l’origine également de Docteur House semble avoir voulu prendre le contre pied de sa précédente série. Shaun Murphy a toutes les caractéristiques que House n’avaient pas. Plutôt gentil, innocent et naïf, il se positionne comme un héros plein de bons sentiments et toujours positif alors que House n’était que cynisme et arrogance.
Des têtes familières
On retrouve des figures connues du petit écran avec Hill Harper (Covert Affairs, Les experts, Limitless) ; Nicholas Gonzales (Pretty Little Liars) et surtout Freddie Highmore (Charlie et la chocolaterie, Bates Motel). Le jeu des acteurs est bon, notamment celui de Freddie Highmore qui arrive parfaitement à retranscrire à l’écran : la rigidité (un peu trop même), le combat intérieur et les questionnements que peuvent éprouver les personnes autistes.
Pour ce qui est des internes, j’ai vraiment eu du mal avec Jared (Chuku Modu), qui n’exprime absolument rien à l’écran. Son personnage est fade et semble pourtant prêt à pas mal de chose pour réussir à devenir un chirurgien reconnu. Sa camarade Claire (Antonia Thomas) est plus empathique, notamment avec notre héros et l’on sent les prémisses d’une potentielle amitié.
En conclusion, The Good Doctor est une bonne série médicale qui malgré des situations classiques sort de l’ordinaire grâce à son héros atypique qu’incarne parfaitement Freddie Highmore.
Suite à de bons retours sur le pilot, ABC a confirmé « The Good Doctor » pour une saison complète, qui comptera donc 18 épisodes !