Les tout premiers modèles de machines à écrire avaient une disposition des touches en ordre alphabétique. Cependant, cette disposition a posé des problèmes, en particulier avec les mécanismes des premières machines.
Demain, j’interviendrai dans l’émission ‘Bruno dans la radio’ sur Fun Radio pour parler de high-tech à 8h45 et pour répondre à cette question.

Voici pourquoi la disposition alphabétique n’était pas idéale :
- Blocage des bras mécaniques : Les premières machines à écrire étaient mécaniques, et chaque touche était liée à un bras métallique qui frappait le papier à travers un ruban encreur. Lorsque deux touches voisines étaient frappées rapidement l’une après l’autre, les bras avaient tendance à se coincer. En plaçant les lettres fréquemment utilisées ensemble dans une disposition alphabétique, le risque de blocage était plus élevé.
- Optimisation pour la vitesse de frappe : La disposition QWERTY (et d’autres dispositions similaires) a été conçue pour éloigner les lettres fréquemment utilisées les unes des autres, réduisant ainsi le risque de blocage. Cela a permis aux dactylographes de taper plus rapidement sans provoquer de blocages.
- Transition vers l’électricité et l’électronique : Même après l’évolution des machines à écrire mécaniques vers des modèles électriques, puis l’adoption des claviers électroniques pour les ordinateurs, la disposition QWERTY est restée la norme. Les compétences de dactylographie étaient déjà largement répandues, et il aurait été coûteux et peu pratique de changer la disposition à ce stade.
Il est à noter que, même si la disposition QWERTY a été conçue pour résoudre des problèmes spécifiques aux machines à écrire mécaniques, elle n’est pas nécessairement la disposition la plus efficace ou ergonomique pour la frappe. D’autres dispositions, comme le Dvorak, ont été développées dans le but d’optimiser la vitesse de frappe et de réduire la fatigue, mais elles n’ont jamais été adoptées aussi largement que le QWERTY en raison de la force d’inertie de la norme établie.
Pourquoi utilise ton un clavier Azerty en France ?
L’utilisation du clavier AZERTY en France (et dans d’autres régions francophones comme la Belgique) est le résultat d’une adaptation historique de la disposition QWERTY, qui était initialement conçue pour la langue anglaise. Voici quelques raisons pour lesquelles la France a adopté la disposition AZERTY :
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- Adaptation linguistique : La disposition QWERTY a été conçue pour optimiser la frappe en anglais. Cependant, le français a des fréquences de lettres et des combinaisons de lettres différentes. La disposition AZERTY a été adaptée pour mieux répondre aux besoins de la langue française.
- Accès aux caractères spéciaux : La langue française utilise plusieurs caractères qui ne sont pas couramment utilisés en anglais, tels que les accents (é, è, à, û, etc.). La disposition AZERTY facilite l’accès à ces caractères.
- Héritage historique : Tout comme la disposition QWERTY est devenue la norme dans les pays anglophones en raison de l’histoire des machines à écrire, la disposition AZERTY est devenue la norme en France pour des raisons similaires. Une fois qu’une norme est établie, il est difficile de la changer en raison de la formation requise pour les utilisateurs et de la production de matériel.
Il existe d’autres disposition que Azerty et Qwerty ?
Oui, il existe de nombreuses autres dispositions de clavier en plus de QWERTY et AZERTY. Certaines de ces dispositions ont été conçues pour optimiser la frappe dans des langues spécifiques, tandis que d’autres ont été créées pour améliorer l’ergonomie ou la vitesse de frappe. Voici quelques-unes des dispositions les plus notables :
- Dvorak : Conçu pour la langue anglaise, le clavier Dvorak est censé être plus ergonomique et permettre une frappe plus rapide que le QWERTY. Il place les lettres les plus fréquemment utilisées sous les doigts les plus forts et minimise les mouvements des doigts.
- BÉPO : C’est une disposition optimisée pour la langue française, similaire à la manière dont Dvorak est optimisé pour l’anglais. Elle vise à améliorer l’ergonomie et la vitesse de frappe pour les francophones.
Des anecdotes sur les claviers ?
Les claviers ont une histoire riche et fascinante. Voici quelques anecdotes supplémentaires :
- Le « Shift » : Le mot « shift » signifie « changer » ou « déplacer ». Sur les premières machines à écrire, la touche Shift déplaçait physiquement le mécanisme de frappe pour qu’il frappe soit la partie supérieure, soit la partie inférieure d’une plaque de caractère, permettant ainsi de taper des majuscules ou des caractères spéciaux.
- Le clavier « Maltron » : Conçu pour être ergonomique, le clavier Maltron a une forme 3D unique qui ressemble à deux bols pour s’adapter à la forme naturelle des mains. Il a été conçu pour réduire la tension et augmenter la vitesse de frappe.
- Le clavier « Chorded » : Au lieu d’avoir une touche pour chaque lettre ou caractère, un clavier à accords permet à l’utilisateur de taper en appuyant simultanément sur plusieurs touches, un peu comme jouer un accord sur un piano. Cela permet de réduire le nombre total de touches.
- Le clavier « Das Keyboard » : Lancé en 2005, Das Keyboard était initialement un clavier mécanique sans inscriptions sur les touches, destiné à améliorer la vitesse de frappe en forçant l’utilisateur à se souvenir de l’emplacement de chaque touche.
- Le clavier « Optimus Maximus » : Lancé en 2007, c’était l’un des premiers claviers à utiliser des écrans OLED individuels pour chaque touche, permettant aux utilisateurs de personnaliser complètement l’apparence et la fonction de chaque touche.
- Origine du « Scroll Lock » : La touche « Scroll Lock » est présente sur la plupart des claviers, mais peu de gens savent à quoi elle sert. À l’origine, elle permettait de verrouiller le défilement du texte à l’écran, mais avec l’évolution des interfaces utilisateur, sa fonction est devenue largement obsolète.
- Le clavier « KALQ » : Développé par des chercheurs en 2013, le KALQ est une disposition de clavier optimisée pour la frappe à deux pouces sur les écrans tactiles des smartphones et des tablettes.