Test: NVIDIA GeForce NOW, le pionnier du cloud gaming
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Disponible en bêta depuis déjà cinq longues années, sorti publiquement en début d’année 2020, le service de cloud gaming de NVIDIA a été un véritable précurseur dans ce domaine. Et c’est certainement pour cela qu’il s’agit aujourd’hui d’un des plus aboutis et populaires, mais la concurrence est rude: Playstation Now, Xbox Game Pass, ou encore Google Stadia…

Posons les bases
Avant de nous pencher sur le service en lui-même, petit rappel sur le concept de cloud gaming.
Le cloud gaming a été conçu pour vous permettre de jouer depuis à à peu près n’importe quel jeu, et ce sans limitation matérielle: vous pourrez ainsi jouer aux derniers titres, en qualité maximale, sans que votre épave qui vous sert d’ordinateur, ou votre smartphone, ne broche. Magique ? Pas vraiment. En réalité, il y a une grosse contrainte à ce genre de services, loin d’être négligeable: avoir une bonne connexion internet.
En effet, si votre ordinateur se porte si bien, c’est qu’il se contente de retransmettre le flux vidéo d’un serveur avec lequel vous interagissez: c’est ce dernier, bien plus puissant que nos machines habituelles, qui se charge de tous les calculs nécessaires pour faire tourner votre jeu. Avec une bonne connexion – comptez sur du 15Mb/s au minimum, la fibre dans l’idéal – tout est transparent, et on ne perçoit absolument pas la différence entre un jeu qui tourne localement et le cloud gaming. Mais tout cela devient presque inutilisable lorsqu’on passe en dessous des 10Mb/s, la moyenne basse pour une connexion ADSL: la qualité vidéo se dégrade fortement, et la latence peut atteindre plusieurs secondes. Si vous êtes dans cette situation, vous devrez malheureusement passer votre chemin.
NVIDIA GeForce NOW: vos jeux, et c’est tout.
Passons maintenant au cœur de l’article: le service de cloud gaming proposé par NVIDIA.
Tout d’abord, et contrairement à d’autres services de cloud gaming – à l’image de Google Stadia– le service de NVIDIA ne propose pas une panoplie de jeux inclus dans l’abonnement: vous devez posséder les jeux auxquels vous souhaitez jouer (en vous connectant à Steam sur le service notamment). Tous les jeux ne sont ainsi pas supportés par le service, et certains éditeurs peuvent décider à tout moment d’en rajouter…ou d’en retirer. C’est ce qu’il s’est passé avec Activision et de nombreux autres éditeurs en début d’année.
Malgré cela, la panoplie de jeux supportés par le service reste titanesque: la quasi-totalité des jeux Steam sont supportés – même si tous ne le sont pas officiellement – mais également ceux d’Ubisoft, Epic Games… Vous pouvez retrouver la liste des jeux officiellement supportés par NVIDIA – et donc assez incomplète – ici.
En pratique…
Pour tester le service, je vais tenter de jouer à deux jeux particulièrement populaires en ce moment, tous deux disponibles sur Steam: Among Us et Phasmophobia. Deux jeux aux exigences très différentes: alors qu’Among Us tourne sans soucis sur la majorité des ordinateurs, et dispose même d’une version Android, Phasmophobia affiche une configuration minimale relativement élevée: Intel core i5, 8Go de RAM, GTX 970. Et ce pour une qualité graphique moyenne. Pas un monstre de guerre donc, mais pas n’importe quel appareil non plus…
- En ADSL
Premier test sur ma connexion internet fixe. Avec 6Mb/s quand tout va bien, je ne m’attend pas à grand chose.
Je lance Phasmophobia. Après un premier avertissement du programme qui effectue un test de connexion au lancement, le résultat est à la hauteur de mes attentes: j’arrive à peine à naviguer dans le menu du jeu. Lequel arrive sur mon écran à une résolution de 480p, avec une latence allant parfois jsuqu’à plusieurs secondes. Je ne vais pas plus loin, c’est inutilisable.
Au tour d’Among Us, sans trop d’espoirs. Finalement ça fonctionne bien mieux qua dans un environnement 3D: les possibilités d’interactions sont limitées, réduisant le débit nécessaire. L’image transmise est de qualité convenable, malgré quelques saccades intempestives. Mais bon, du cloud gaming, pour jouer à Among Us, ça n’est pas vraiment nécessaire…
- En 4G

Deuxième test, connecté en 4G cette fois, avec un débit oscillant entre 25 et 40Mb/s. Notez qu’avec une consommation de data allant jusqu’à 10Go/h, je ne vous conseille pas vraiment d’utiliser votre 4G pour du cloud gaming, à moins d’avoir un accès data illimité inclus dans votre offre…
Je lance Phasmophobia. C’est fluide. Le flux transmis n’est pas en 1080p, ça se ressent. Mais le jeu est totalement jouable, sans aucun accroc, avec tous les paramètres graphiques au maximum.
Pour Among Us, pas de surprise, c’est totalement transparent, et aucun indice ne laisse à penser que le jeu tourne sur des serveurs à plusieurs centaines de kilomètres d’ici.
- La fibre, enfin
Ultime test, dans des conditions idéales, en fibre optique. Avec un débit se situant autour des 100Mb/s, tout devrait bien se passer.
Et c’est le cas. Les deux jeux tournent parfaitement, la résolution est identique avec un jeu qui tourne en local. Tout marche bien, avec les paramètres graphiques au maximum.
Les jeux se lancent et chargent extrêmement rapidement. Le cloud gaming tient ici parfaitement ses promesses.
Notez que si je n’ai abordé ici que deux jeux, qui ne sont pas forcément les plus gourmands en ressources, j’ai pu jouer à de nombreux autres sans soucis, auxquels je n’aurais jamais pu penser jouer convenablement avec ma config actuelle. Les résultats ci-desus sont identiques pour la plupart des titres.
- Une app Android très bien faite

En plus de sa version PC, GeForce Now dispose d’une version Android vous permettant de jouer à tous les jeux proposés sur le service, même sur votre smartphone (ou une tablette pour plus de confort). Une application assez bien faite, qui vous propose même d’afficher une manette virtuelle par dessus le jeu. Vous pouvez cependant très bien connecter une manette filaire ou Bluetooth, pour une expérience idéale.
Je n’ai pas rencontré de problèmes particuliers lors de mes parties: que ce soit les périphériques que j’utilise, le flux audio ou le micro, tout s’est bien passé.
Ainsi, si vous disposez d’une connexion de qualité et que vous souhaitez vous initier au cloud gaming, foncez: l’abonnement mensuel est à 5.49€, et les 6 mois sont à 27.45€.
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