Goldorak, go back ? Le robot emblématique revient au format BD
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S’il y a bien une série animée dont je peux me vanter d’avoir vu la fin dans mon enfance, c’est bien Goldorak. Résigné depuis plus de quarante ans à ne plus avoir de nouvelles d’Actarus, Alcor et compagnie, quelle ne fut ma surprise d’apprendre qu’une suite en bande-dessinée adoubée par Go Nagai était sortie le 15 Octobre dernier !!

Parlons peu, parlons robot
Chez Braindegeek, nous sommes des passionnés et de ce fait, nous vieillissons moins vite (hum). Ne soyez pas jaloux, c’est une réalité, acceptez-juste cette idée.
Pour les plus jeunes, commençons par un topo sur qui est Goldo’ : Goldorak est donc une série animée produit par la Toei Animation en 1975 ; un animé a également vu le jour dans la lignée d’une vague d’histoires sur des robots géants (les meccha), très en vogue à l’époque.
La série comporte 74 épisodes d’une vingtaine de minutes, est intitulée Ufo Robo Grendizer au Japon et a débarqué en France dans Récré A2 (l’ancêtre du Club Dorothée) en Juillet 1978.
Elle raconte l’histoire du prince d’Euphor, Actarus dont la planète envahie par l’empire de Véga, une autre race extraterrestre, est ravagée. Celui-ci réussit à s’enfuir, blessé, à bord d’une soucoupe qui transporte le robot Goldorak et atterrit tant bien que mal sur notre planète.
Il est recueilli par le Professeur Procyon qui le fait passer par son fils et se dissimule au milieu des humains en tant que garçon d’écurie.
Véga, dans sa soif de conquêtes et d’expansion, lorgne vers la Terre, en installant une base sur la Lune et en envoyant des robots (les Golgoths) et des navettes pour nous asservir.
Bon gré, mal gré, Actarus reprend les armes et combat les envahisseurs en compagnie de sidekicks locaux (Alcor, Vénusia) et plus tard la sœur d’Actarus, Phénicia. Des soucoupes spécialisées pour seconder notre héros seront construites pour que Goldorak puisse se déplacer dans les airs, sous l’eau, sous terre.
La Patrouille des Aigles (la team « Gentils ») fera front tout au long de la série pour combattre les pièges sournois des hommes du Grand Stratéguerre.
La série s’achèvera sur un immense combat où Actarus et les siens anéantiront les forces de Véga.
Contre toute-attente, Actarus et Phénicia quitteront la Terre pour tenter de refonder leur propre monde, sur Euphor.

Du coup, Goldorak, ce n’est pas fini ?
Cinq auteurs français, publiés aux Editions Kana, en ont fait le pari, en 168 pages. Il s’agit de Xavier Dorison au scénario, Brice Cossu au dessin, Alexis Sentenac également au dessin, Yoann Guillo comme coloriste et enfin Denis Bajram à l’histoire et au dessin.
La guerre entre Véga et Actarus est loin derrière les différents protagonistes ; Actarus et sa sœur vivent maintenant sur Euphor ; Actor et Vénusia poursuivre leurs vies sur Terre. Une menace va alors surgir du fond de l’espace sous la forme d’un puissant Golgoth : Hydragon, obligeant tous nos héros à se dresser à nouveau ensemble, face à l’adversité.
La première prise en main s’est avérée compliquée pour moi, habitué aux graphismes d’antan car ce nouveau style s’insère (trop?) dans la mouvance franco-belge, bien propre et bien rangée (trop?) dans ses cases ; cela m’a fait penser à la BD XIII.
Les personnages ont les traits « tranchés », assez figés dans leurs postures selon moi mais par contre les couleurs sont vives, servent à elles seule l’intensité de l’histoire ; c’est très beau surtout sur les planches en double-pages.
De même, je ne sais pas si la morosité actuelle (coucou la Covid) a pesé sur les auteurs mais l’ambiance générale dans cette bande-dessinée fait ressortir beaucoup de tristesse, surtout avec Actarus, qui déjà à l’époque, n’était pas celui qui faisait le plus de dingueries dans la bande.
J’ai adoré le scénario, saupoudré de rebondissements sur toute la longueur du récit ; les personnages sont assez fouillés et j’ai éprouvé du plaisir à les découvrir ou les redécouvrir.
L’album respire la qualité : papier glacé, épais; vous pourrez trouvez en plus de l’histoire, un storyboard ainsi que les conditions de création de cette nouvelle œuvre dedans.

Goldorak, good ?
En conclusion, la madeleine de Proust fonctionne, en tout cas sur moi et si l’envie de découvrir quelques pages vous tente, c’est par ici:
Avec cette bande-dessinée, attendez-vous à tomber à nouveau amoureux de la même personne (si on personnalisait l’oeuvre entière comme une personne) en acceptant le fait qu’elle soit à la fois toujours la même mais également en vous disant qu’elle a changé et vieilli mais est restée belle à sa façon.
Avez-vous eu la chance de lire cette bande-dessinée ? Projetez-vous l’idée de l’acheter bientôt ?
Dites-nous tout en commentaires.
A très vite,
@macleninhan
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